Il est fréquent de constater que contrats de prêts (immobiliers, consommation, professionnels) ne répondent pas aux exigences légales et règlementaires : informations absentes et/ou erronées qui peuvent conduire à des taux d'intérêts (TEG) non conformes ou erronés :
Les juridictions ont dans leur grande majorité pris conscience de la situation d’infériorité dans laquelle se trouve l’emprunteur face à l’établissement de crédit, et de telles erreurs de TEG peuvent entraîner la substitution du taux conventionnel du prêt par le taux légal en vigueur lors de la souscription du contrat de prêt (bien inférieur depuis 2010) et ainsi, à la restitution par la banque des sommes réglées à tort et d’une baisse des échéances de remboursement pour l’avenir (Cass. com. 18 janv. 2011 n° 09- 70.108).
En d’autres termes : en cas d’irrégularité prouvée, la banque doit « abandonner » les intérêts prévus au contrat de crédit pour n’appliquer que le taux d’intérêt légal publié par la Banque de France.
L'existence du contrat de prêt n'est pas remise en cause : le crédit demeure valable, et se poursuit selon les mêmes modalités (garanties, assurance décès invalidité, durée, etc.). La banque ne peut donc ni entraver la gestion de votre compte courant, ni résilier votre crédit, ni vous ficher, et vous n’avez pas à changer de banque.
En cas d’irrégularités, l’emprunteur peut agir dans un délai de 5 ans à compter de la date à laquelle il a connu (ex : TEG erroné) ou il aurait dû connaitre (ex : absence d’une mention obligatoire sur le contrat de prêt) les faits lui permettant d’exercer son droit à agir.